04 mars 2023
28 juillet 2022
Ecolieu PAHA et HAUTS LIEUX
Bienvenue ! Si vous souhaitez ne pas vous lancer dans la lecture des articles, vous pouvez cliquer directement sur les mots et accéder à : présentation de l'écolieu Pahá et de Hauts Lieux / plan d'accès / programme 2023.
Si vous avez des demandes particulières, des suggestions ou des questions [transition écologique / massages], contactez Boris au 06 45 70 32 15 ou via b2oleti [@] hotmail.com /// pour les séances de voix / réflexologie plantaire, contactez Elsa par SMS au 06 22 19 77 20.
Pahá ? En Lakota, Pahá signifie « colline », « lever », « tenir quelque chose en hauteur ». En Suisse-Normande, à Curcy-sur-Orne, Pahá culmine à 200 mètres sans rien dominer et s’offre chaque matin au lever du soleil. Zaja, Louison, Elsa et Boris y vivent depuis 2017.
Un écolieu ? Nous avons fait le choix de dédier ce lieu à la préservation du vivant.
Nous y proposons des visites écotouristiques, des conférences, des ateliers, des formations autour de l’écologie et de la permaculture. Pahá est aussi un centre de ressources ouvert dans le cadre des animations ou sur rendez-vous.
Comme d'autres îlots, nous faisons partie d’un archipel. Nous ne sommes pas séparés [du reste du monde]. Nous avons tissé des liens avec d'autres personnes, d'autres lieux, de nombreuses associations et structures [ARBRES en Suisse Normande, ARPE Normandie, Silva Domesticus, Planète abeilles & cie, ARDES, ASPAS, L'EDA, ANBDD, Les petites ruches, etc.] et des étudiants de l’Université de Caen Normandie viennent y suivre des cours chaque année.
Depuis 2021, l’entreprise Hauts Lieux développe une partie de ces actions et un accompagnement à la transition écologique auprès des particuliers, des entreprises et des organisations.
Nos objectifs ? La société du spectacle & des écrans forme des spectateurs, alors que le monde a besoin d'acteurs pour faire face aux changements climatiques, à l'effondrement de la biodiversité, ou à cette pauvreté créée de toutes pièces. Nous pourrions parler longuement de nos intentions et de nos espoirs. Vivre ici et maintenant de manière simple et responsable [comme si nous n'avions qu'une seule planète, pas trois ou quatre] pourrait en résumer une partie. Bien sûr les enfants d'ici et d'ailleurs sont des guides, nous devons écouter toutes affaires cessantes leurs aspirations légitimes à pouvoir s'épanouir sur une terre viable et sans guerre.
A notre échelle, l'action est plus facile, et on peut toujours commencer par cesser d'aggraver la situation ! Au présent, on cherche la paix avec ce qui nous entoure, on évite de se donner des excuses ou de reporter à demain ; et si Pahá n'est pas le lieu rêvé de tous, nous aimerions que ce qui nous est donné à vivre ici soit accessible à chacun, partout.
La Normandie est une région privilégiée, riche, protégeons ses sols vivants, sa biodiversité, ses paysages, ce qui lui reste de sauvage [source de résilience].
Communiquer ? Nous avons fait le choix d'utiliser peu de photographies, peu d'outils de communication et de préserver la découverte, le ressenti, de celles et de ceux qui viendront à Pahá. Le logo de Hauts Lieux a été peint par Louison NGUYEN, et le logo de Pahá a été réalisé par Les Odes Studio (graphiste et illustratrice spécialisée en éco-conception), un grand Merci à elles ! Les photos sont prises à Pahá par ses habitants.
L'écolieu Pahá fait partie du réseau Suisse Normande Territoire Préservé
24 juin 2021
HAUTS LIEUX, depuis juillet 2021
Pourquoi "Hauts Lieux" ? Un haut lieu est un "endroit où se sont passées des choses mémorables". Les atteintes à la santé et à l’environnement polluent la mémoire, cristallisent des conflits, et sont une limitation pour les générations présentes comme futures. La tentation est grande de s’enliser dans une posture, une réaction, un commentaire, de se réfugier dans la diversion, de compenser, de justifier. Et si nous prenions simplement nos responsabilités, avec joie ? Si nous posions des actes pour que nos terrains, nos constructions, nos actions, nos projets, nos organisations, nos quotidiens deviennent les hauts lieux où se sont passées des choses mémorables témoignant du respect de la vie. Hauts Lieux sonne comme "au lieu", car il ne faut pas oublier qu’il existera toujours des alternatives, de la créativité, la possibilité de faire ceci au lieu de cela. L’altérité est nécessaire, la biodiversité vitale, c’est pourquoi Hauts Lieux travaillera en respectant la nature des lieux et des communautés.
Hauts Lieux propose quoi
concrètement ?
> L'entreprise a pour objet principal l'accompagnement de la transition écologique des particuliers et des organisations, à travers des prestations de conseil [état des lieux et des possibles, solutions fondées sur la nature], des balades accompagnées en pleine nature, des visites guidées de l'écolieu Pahá, des ateliers pour pratiquer...
> Dès 2022, une nouvelle approche sensible vient compléter l'offre de Hauts Lieux : le massage global.
Des massages ? Il existe un lien évident entre "une planète saine" [comme le dit l'ONU], la santé d'un écosystème et la santé des individus. Le massage est un geste [parmi d'autres] qui participe à la préservation de notre santé. Je m'y suis donc intéressé en tant qu'approche sensible, complémentaire de mon travail en écologie. Notre relation avec notre propre corps influence notre relation avec l'organisme auquel nous appartenons tous et dont il faut prendre soin : la Terre. C'est ainsi que je propose des séances de massage global à l'écolieu Pahá, tout en poursuivant une formation auprès de Lyn Martel. Attention, les massages pratiqués à l'écolieu ne se substituent à aucun traitement allopathique. Ils sont donnés uniquement en l'absence de contrindication médicale, pour détendre et faire du bien.
Hauts Lieux, c’est qui ? L'entreprise Hauts Lieux est portée par Boris Bailleul. En réalité je ne suis pas seul. Cette entreprise est le fruit de l'expérience vivante de Pahá, et cet écolieu s'inscrit dans un chemin commencé en 1999, lorsque je débutais mes études en environnement à l'IUT de Caen. Diplômé du Master 2
Espace & Milieux de Paris en 2004, j'ai consacré plus de 10 ans au service de territoires, et parallèlement une quinzaine d'années en tant que
consultant-formateur en transition
écologique pour le compte d’institutions dont l’Université de Caen
Normandie et le Centre National de la Fonction Publique Territoriale. Hauts Lieux c'est une micro-entreprise, une jeune pousse qui cache une forêt de rencontres, d'inspirations et d'expériences amies.
Hauts
Lieux, pour qui ? Cette
structure s’adresse aux particuliers, aux collectivités, aux organisations, et
peut également intervenir auprès d’un public enfants/jeunes pour développer des
actions de transition écologique et solidaire. Certaines prestations peuvent
s’apparenter à du "coaching en transition écologique" [séances à
domicile / en marchant / en canoë / en visitant l'écolieu], d’autres sont davantage
formalisées, construites sur la durée, et s’adaptent aux exigences des
organisations.
Comment Hauts Lieux accompagne à la transition écologique
et au bien-être ? Voici
quelques exemples de prestations à adapter selon les besoins et au cas par
cas :
Pour divers publics
§ Conférences, visites guidées, organisation d’évènements
§ Animation d’ateliers, de chantiers participatifs, de réunions, de brainstormings, de groupes de travail, de formations
Pour les particuliers
§ Amélioration d’un lieu de vie : diagnostic 360° et préconisations …
§ Accompagnement à la mise en place d’espaces résilients, de milieux nourriciers, d’écolieux : état des lieux et des possibles, design, guide, suivi, valorisation …
§ Style de vie & écologie : observation et conseil
§ Réalisation d’équipements ou d’aménagements écologiques : espaces en permaculture, forêt-jardin, mare, écoconstruction de cabanes, rocket stove…
Pour les territoires
§ Elaboration de stratégies de transition écologique dans le cadre de l’amélioration continue des politiques publiques…
§ Aide au développement de projets ou d’opérations d’aménagement compatibles avec une réelle transition écologique et solidaire [étude de faisabilité, rédaction de chartes, de conventions, de cahiers des charges]
§ Conseil pour une transition écologique des entreprises [Stratégie, Amélioration continue, RSO] …
§ Conseil pour le développement de produits écologiques [Ecoconception, analyse en coût global, valorisation d’actions sans "green washing"] …
§ Développement d’éco-projets et accompagnement des équipes
Hauts
Lieux intervient où et quand ? Surtout en Normandie, surtout en amont de l’action
[diagnostic, conseil, rédaction de projets, dessin/design] ou dans le cadre
d’animations [réunions, conférences, accompagnement de groupe de travail], mais
parfois l’entreprise peut aller jusqu’à la réalisation de tout ou partie de
certains projets, en complémentarité de l’offre du secteur artisanal et des
métiers de l’écoconstruction [réalisation de micro-chantiers, soutien ponctuel
aux auto-constructeurs ou aux associations…].
Est-ce accessible au plus grand nombre ? L'argent ne fait pas la transition écologique. Si les pratiques individuelles sont affichées à 50€/h et les ateliers collectifs à partir de 40€/3h, Hauts Lieux propose aussi un prix libre et conscient et des forfaits pour certaines prestations. Les missions sont contractualisées à partir d'un devis gratuit. Hauts Lieux s'inscrit dans une démarche décroissante et low tech. Ici, on ne pousse pas à la consommation.
Entreprise et contact : Hauts Lieux / SIRET 518 072 111 00025 / APE 7490B / Boris Bailleul / 06 45 70 32 15 / b2oleti @ hotmail.com
Quelle transition écologique ?
Où va-t-on ? Les expressions qui gravitent autour de l'écologie sont toujours controversées et soumises à interprétations. L'écologie scientifique n'est pas l'écologie politique, l'écologie profonde n'a rien à voir avec l'écodéveloppement, le développement durable a porté son cortège de débats, et dans cette histoire des idées la transition écologique n'échappe ni aux grands discours ni aux critiques.
J'ai beaucoup hésité à utiliser l'expression "transition écologique". En quelques mots, j'ai pris acte de son occurrence, de sa notoriété actuelle, et sans adhérer au consensus je l'emprunte en tant que porte d'entrée. La porte ouvre la discussion et donne le champ libre à l'action, mais ne définit rien du contenu et la question demeure : quelle transition écologique ?
Transition écologique est synonyme de mouvement vers l'écologie. L'orientation est ainsi vaguement donnée, les interprétations se multiplient. Cela devient un sujet sociétal comme un autre, que l'on traite en surface, et chacun y va de son interprétation.
S'il y a mouvement [vers l'écologie], il est utile de se rappeler qu'il ne devrait pas nous éloigner davantage de notre nature [vers un progrès, une technologie, un plus, un futur]. Nous sommes par nature dans l'écologie, et tout ce qui nous coupe de la nature, n'est pas écologique. Idéalement, la transition devrait donc nous faire revenir à ce que nous sommes profondément.
Si l'on comprend sa place dans la coévolution des êtres vivants, comment peut-on envisager de hiérarchiser le vivant, ou d'adopter une vision anthropocentrée utilitariste ?
Comment y va-t-on ? Notre bain culturel [cloisonnement, délégation, hyperspécialisation, amélioration continue, etc.] facilite la diffusion et la commercialisation massive de l'idée de progrès comme horizon. L'injonction est forte dès le plus jeune âge, on doit croire au progrès, faire des progrès. Rien dans la nature ne suit ce principe. Ce n'est pas un principe écologique, contrairement à la coévolution, qui embrasse l'ensemble du vivant [où tout est interdépendant] dans un mouvement de vie, dans le présent. Une majorité d'occidentaux consomme le progrès et se soumet aux indicateurs vers toujours plus d'accumulation, de concentration, d'inégalités, d'insatisfaction. Dans ces conditions, la transition écologique est souvent présentée comme un progrès et un effort de plus à faire. Les petits pas nous invitent à une série d'écogestes, niveau par niveau, dans une douce continuité, sans rien bouleverser, sans remise en question. Cela fait bon ménage avec notre système global de management, notre inertie, notre flemme aussi, le prolongement d'affaires et d'habitudes. Le logiciel est bien installé. Tant de gens ne font que regarder, parfois avec une sincère compassion, vers les jeunes générations, en espérant qu'ils se dépatouilleront.
Certes, il faut y aller chacun à son rythme, chacun selon ses moyens. Serait-ce trop demander, d'y aller avec sincérité ?
Une cellule qui ignore son organisme dégénère et/ou altère l'harmonie. Il n'est pas question d'être meilleur demain, ou de gagner en performance environnementale. Il s'agit concrètement d'identifier au présent, tout ce qui représente une pollution [cela peut-être une idée, un comportement, un objet], d'évaluer avec sincérité notre degré de dépendance, et de s'en détacher si possible. Il n'y a ni comparaison, ni compétition à faire. La transition écologique ne devrait imposer rien d'autre qu'un travail sincère sur soi-même. Sans remettre à plus tard, nous devrions être responsables de ce qui est dans nos mains et avoir confiance en la vie.
Intime et universel ? On peut toujours évaluer, s'autoévaluer, se donner des objectifs chiffrés et réalisables. On peut toujours coconstruire des actions collectives, et opérer des changements d'échelles. En définitive, aucun collectif ne tient dans le temps si ses membres ne travaillent pas d'abord sur eux-mêmes. Et cette expérience individuelle, libre, idéalement sans but, n'est peut-être qu'une recherche de dignité.
Quand on s'adresse à l'autre, à un collectif, les petits pas sont une politesse, une manière de laisser des options, du temps.
Les transitions individuelles, profondes et intimes, et les transitions collectives doivent coévoluer et nourrir la vie, pour l'empreinte écologique légère d'un être, pour une communauté humaine en paix avec l'univers.
Accueillir ? L'écologie est ancrée dans le lieu. La transition est intimement liée à la personne. Il n'y a pas de copier-coller possible. Il s'agit notamment de s'interroger sur sa relation au temps, aux autres, au reste de l'univers. Peut-être faut-il commencer par accueillir ? Se donner le temps d'accueillir ses intentions, laisser faire surface. Elles ne tendront pas nécessairement vers l'attendu. La transition écologique invite à se réinscrire dans les cycles écologiques, ou plus simplement, dans la vie.
L'écolieu PAHA se trouve sur une colline. C'est un lieu de vies, une prairie en cours de renaturation, qui évolue vers une forêt ponctuée de clairières nourricières et de points d'eau. Accueillir la vie y est un principe. Il ne s'agit pas d'y projeter une vision, ni d'y héberger une version limitée de la vie. Ce n'est pas le lieu d'une collection de plantes, dressée en opposition d'espèces dites "invasives", "nuisibles" ou "indésirables". Il est question d'y accueillir toute la vie, de s'en remettre à elle et au temps dont elle a besoin.
Distinguer nos besoins et nos désirs ; se réinscrire dans la nature ; laisser la place à l'inattendu, à ce que l'on ne connait pas, à toute la biodiversité : Tout ceci est un préalable. A partir de là, l'écosystème se construit, s'équilibre, les besoins sont comblés, entre autres. Accueillir puis préserver la nature, c'est aussi faire confiance dans ce qui change et nous dépasse.